mardi 26 janvier 2010

INTERVIEW / Feng Zheng


INTERVIEW DE L'ARTISTE FENG ZHENG


Peignez vous vraiment la femme réelle, ou la femme telle que vous la souhaiteriez : érotique, affranchie, obéissant librement à des pulsions ?

La femme que je présente dans ma création est la femme de tous les jours, cependant, je la transforme pour me concentrer sur mon style et mes thèmes, à savoir le sexe, la liberté, le désir, l’ouverture, et la confusion des genres.

Considérez-vous vos portraits comme violents et réalistes ?

L’humain vit toujours dans un instant et une société spécifique. Les valeurs et les sentiments les plus secrets des individus sont toujours une expression de la société dans laquelle ils vivent – mots et contrats, rires et colère, douleur et bonheur. Après avoir éprouvé l’agitation de la vie sociale et politique du XXème siècle, cinq milles années de civilisation glorieuse chinoise ont rencontré une sérieuse panne. La série de portraits ne reflète une personne concrète mais précisément ce style de vie des individus vers le début du XXIème siècle : fastueux, magnifique, attirant, mais dont les sentiments les plus secrets sont complexes et perdus.

Le traitement des yeux, permet d’exprimer les contractions de l’être humain. Les couleurs sont une combinaison de couleurs traditionnelles folkloriques chinoises et celles de la publicité contemporaine.

N’y a-t-il pas une contradiction entre l’utilisation d’accessoires traditionnels (éventail, pivoine colorée, tissu fleuri des paysans) et votre palette de couleurs acidulées ?

Oui, c’est contradictoire, à travers l’observation de la culture pop et traditionnelle, j’espère exprimer les changements fondamentaux de la société.

Sur quels plans entendez-vous critiquer la société de consommation ?

La société de consommation est comme un énorme tourbillon les gens sont attirés par la sensation de plaisir.

Comment expliquez-vous dans vos portraits le contraste entre les violents maquillages et le regard absent ?

Mon travail contient de nombreuses contradictions, ces dernières reflètent la relation subtile entre l’apparence des gens et leurs pensées intimes.

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